Ici, le tempo n’est pas une musique de fond : c’est un mode de vie. À Barranquilla, les rues explosent de couleurs au son du carnaval. À Cali, capitale mondiale de la salsa, tes pas trébuchent avant de s’envoler. Dans chaque village, une fanfare t’accueille comme un cousin perdu de vue. La Colombie te prend par la main, te fait tourner sur la piste, te fait vibrer sans micro ni projecteur. Tu n’es plus spectateur. Tu es le spectacle.

Ce n’est pas un itinéraire. C’est un festin. Des marchés débordants de fruits aux noms magiques – lulo, guanábana, maracuyá – jusqu’aux ruelles où frémissent les arepas grillées. Dans les fincas perchées, tu bois un café encore chaud de la main qui l’a cueilli. Chaque repas est un moment. Chaque bouchée, une émotion. La Colombie ne nourrit pas seulement l’estomac : elle régale l’âme.